Cette Table Ronde a été introduite par M. Marecheau, proviseur de l'établissement.

Une Table Ronde littéraire a permis aux professeurs et élèves du lycée Jean Jaurès mais aussi à des personnalités en lien avec la littérature, de rencontrer les écrivains de l’établissement.

Monsieur Estrada, professeur de Français et auteur de la trilogie Hilarion, L'Énigme des fontaines mortes, Actes Sud, 2012, L’Araignée d’Apollon, Actes Sud, 2016, La Couleur de l’Apocalypse, Actes Sud, 2022

Monsieur Echivard professeur de Lettres en classes préparatoires littéraires, poètes et l’auteur de La Trace d’une visite, Cheyne éditeur 2016, Avec l’ombre, Cheyne éditeur 2019 et dont le prochain recueil paraitra en juin 2022,mais aussi deux étudiants en classe préparatoire littéraire au lycée Jean Jaurès,

Monsieur Flament, s’essayant à différents genres et

Mademoiselle Joly, auteure de nouvelles en lien avec le festival Etonnants Voyageurs étaient les intervenants de cette table ronde animée par Monsieur Benoit, professeur de Mathématiques. Ainsi, ces auteurs ont répondu à de nombreuses questions que peuvent se poser des personnes s’essayant à l’écriture ou souhaitant découvrir ce milieu. Nous allons nous arrêter sur trois questions offrant une représentation de ce qu’était cette table ronde.

Les sujets abordés furent nombreux et variés.

L’une des premières questions posées par Monsieur Benoit porta sur la notion de plaisir que ressent l’écrivain durant l’écriture. Si pour Monsieur Estrada cette notion est présente, du côté de Monsieur Echivard elle ne l’est pas. En effet, dans ses poèmes il relate la « vie ordinaire », vie où l’on ne se sent ni joyeux ni malheureux. Le plaisir n’a donc pas de place dans un processus quotidien de translation entre la vie quotidienne et la feuille.

 Une autre notion liée à la littérature fit l’objet d’une question : l’inspiration. Monsieur Echivard a dit que l’écriture revêtait un « aspect vampirique », qu’il faut donc se nourrir de tout ce que l’on voit, sent ou entend pour écrire, que la notion d’inspiration n’était finalement qu’une illusion confondue avec l’expérience. Monsieur Estrada a une idée assez similaire, il ne faut « pas attendre » l’inspiration pour écrire ou alors aller la chercher, se nourrir des éléments qui nous entourent. Pour Monsieur Flament, l’inspiration c’est permettre de créer un univers « bizarre », un univers nouveau sortant de la vie ordinaire et permettant d’attendre de nouvelles pensées.

Ensuite, Monsieur Benoit a abordé le travail que réalise l’auteur sur son roman en s’adressant à Monsieur Estrada. Sur ses romans, il y a un long travail de renseignement, d’apprentissage de l’Histoire car ce sont des romans historiques. Il doit éviter les anachronismes et écrire régulièrement, voire quotidiennement. Il dit aussi, en réponse à une question posée par un membre du public, qu’il ne prend pas en compte les avis des lecteurs, ne voulant pas écrire pour un, ou un petit groupe d’individus.

Les processus par lesquels passe Monsieur Estrada pour l’écriture de ses romans sont longs. C’est pour cela confie Mademoiselle Joly, qu’elle écrit des nouvelles. Plus courtes et donc s’inscrivant dans une pensée de l’instant qui n’est pas soumis aux changements de caractères ou l’ajout de connaissances caractérisant la jeunesse, lui permettant de s’investir pleinement dans un texte auquel elle donne vie rapidement et aime ne serait-ce que sur une courte durée.

Ainsi, cette Table Ronde a semble-t-il été appréciée aussi bien par les intervenants que les membres du public. Avec les questions précises de Monsieur Benoit et les réponses détaillées des quatre intervenants, aucune place à l’interrogation n’a été laissée. En espérant qu’elle a donné envie de s’essayer à l’écriture.

Ce compte rendu a été effectuée par  M. Valentin RUET, élève de 1ère et membre du club journal.